La nuit dernière j’ai fait un cauchemar. Ce n’est pas fréquent, donc (souvent) je m’en souviens bien. Un peu trop même. J’étais dans ma cuisine et je découvrais l’un de mes deux chats, Nouka (que j’ai adopté quand elle avait 8 mois, il y a sept ans de cela) sur le sol, en train de se tordre de douleur.
Je la voyais rouler, tomber, souffrir, être sur le point d’abandonner, tandis que j’étais là à ne savoir comment réagir. Parce que c’est réellement une peur que j’ai…mais que j’enfouis pour ne pas y penser : me retrouver dans une situation dans laquelle mon incapacité à agir mettrait en danger quelqu’un que j’aime.
(Oui, chacun de mes animaux est un « quelqu’un » et qui plus est un « quelqu’un que j’aime »)
Rapidité et handicap font mauvais ménage…
S’il faut emmener un animal ou pire encore, un humain à l’hôpital, c’est qu’il y a urgence. Or, un fauteuil quand il y a urgence ce n’est pas évident à gérer : déjà s’il faut porter un chat, ça va, mais si c’est mon grand chien ou un humain, ce n’est même pas la peine d’espérer un résultat !
Ensuite, parce que dans le cas de Nouka par exemple, le temps que je la porte, que j’arrive à la mettre dans la voiture, que je monte sur le siège passager et que j’embarque le fauteuil à l’arrière et bien, ça fait beaucoup de temps de perdu en somme !
Pour les humains encore, il y a les pompiers : ils peuvent arriver relativement rapidement et faire des soins de premiers secours. Mais un chat ou un chien ? Si j’appelle un ami, ou Marcel, ou même mon père en urgence : le temps de la route jusqu’à la maison et ma boule de poils pourrait rendre l’âme avant qu’ils ne se garent devant !
Alors quoi ? Devrais-je demander le numéro de portable de mon voisin retraité au cas où un jour il puisse arriver ce type de problème ? Parce qu’on a des amis aussi qui vivent dans le même quartier, ils seraient sur place en 5mn, seulement ils travaillent. Pas aux même horaires, pas tous les jours de toute l’année mais « et si ? »
Ces hypothétiques situations qui inquiètent
Et si un jour Nouka devait être emmenée en urgence dans une clinique vétérinaire de garde ? (d’ailleurs, c’est laquelle dans notre ville qui est ouverte H24 ? Il faudrait peut-être entrer le numéro dans le téléphone non ?) Et si ce jour-là j’étais seule, que mon voisin était parti faire des courses, que les amis travaillaient ou étaient partis en vacances ?
Et si j’étais obligée de rester là, impuissante, regarder celle que je considère comme mon éternel chaton me quitter ? Est-ce que je serais capable de la rassurer, de l’accompagner et de ne pas finir mes jours avec le poids de la culpabilité ?
Bref. La nuit dernière, j’ai fait un cauchemar (et je n’ai pas aimé ça !)