Je m’imaginais mal commencer l’année par un billet d’humeur lambda, sur un mot qui me gêne lorsqu’il est utilisé pour me définir (teaser pour le mois de février), ou sur un film, un livre, une musique pour lequel j’aurais eu un coup de cœur.
Parce que la tradition est ancrée au plus profond de chacun de nous, tous les ans au mois de janvier c’est la même rengaine qui, inlassablement et pour notre plus grand plaisir égoïste, se répète. Nous faisons des bilans sur ce que nous avons fait l’année passée comme si tout était terminé et/ou allait commencer. Ensuite nous prenons des résolutions que nous ne tiendrons pas plus de deux semaines, trois pour les plus déterminés, et nous espérons un changement positif sans en avoir forcément le besoin. Quelle drôle de période vraiment.
J’ai un coussin de décoration dans mon bureau sur lequel est écrit « Every Monday is a new chance » (Chaque lundi est une nouvelle chance). Alors si chaque lundi est une nouvelle chance, chaque premier du mois encore plus, et chaque premier de l’année encore encore plus ? Est-ce vraiment comme cela que ça fonctionne ? Avons-nous besoin d’un symbole pour décider que quelque chose commence ? Parce que finalement chaque seconde est un renouveau je crois. Il ne tient qu’à nous de changer ce que nous souhaitons voir changer à l’instant où nous le décidons. Peu importe que ce soit un jeudi 17 mars à 14h07 n’est-ce pas ? Ça n’aura pas moins de valeur.
Cela étant dit, et comme malgré tout j’aime bien les traditions, je vais vous faire mes vœux.
En 2020, je vous souhaite de continuer à être vous-même. De continuer à faire de votre mieux. De continuer à faire comme vous le sentez. Peut-être plus que l’année précédente, peut-être moins, ça n’est pas ça qui compte. Ce qui compte, c’est d’être dans la continuité de 2019, 2018,2017… Parce qu’il n’y a pas de rupture, pas si vous ne la créez pas. Et que le temps reste un truc quand même bien flou sur le chemin de toute une vie.
Peut-être que cette année vous ferez de belles rencontres, et peut-être que vous allez voir disparaître des gens que vous aim(i)ez. Peut-être que vous perdrez votre job, mais peut-être que vous ferez le voyage de vos rêves. Il se passera des jours merveilleux, et des jours affreux, comme parfois il pleut mais que, parfois, le soleil brille. Ce sera le cas cette année comme toutes les précédentes, et toutes les suivantes.
Ainsi donc tout ce que l’on peut se souhaiter, c’est de continuer à les accumuler et d’être présents les uns pour les autres jusqu’à ce que se soient écoulés les trois-cent-soixante et quelques jours qui nous séparent de la prochaine « drôle de période », pour de nouveau honorer cette tradition.
Post Scriptum : en espérant de tout cœur que d’ici là, les pays d’Océanie touchés par les incendies de ces derniers temps auront réussi à se relever et à renaître de ces bien tristes cendres…