J’ai pris une semaine de vacances. Des vacances que j’ai eu beaucoup de mal à organiser et qui, par conséquent, ne s’annonçaient pas sous les meilleurs auspices…

Le contexte

Cela faisait plus d’un an que je n’étais pas réellement partie « en vadrouille » et si tu me suis depuis un moment, tu te doutes que cela pouvait me peser. J’adore être chez moi, mais j’aime aussi ce sentiment de retrouver mon cocon après être partie à l’aventure. Cette année a cependant été un peu particulière. Mon associée, avec qui j’ai créé mon entreprise, est tombée enceinte et a pris un congé maternité de mai à septembre. Étant seule à gérer l’entreprise, il n’était pas question pour moi de prendre des vacances ! J’ai donc attendu le retour de mon binôme pour enfin poser des jours d’évasion dont j’avais grandement besoin, ce qui tombait à la fin du mois de septembre, début octobre.

L’idée d’origine

À la base, le Barbu et moi voulions partir avec Orek, notre chien, du côté du Puy du Fou. L’idée était d’y passer deux jours, en laissant notre fidèle compagnon à la pension du parc, puis d’explorer avec lui les environs, en Vendée, le reste de la semaine. Manque de chance, le parc était fermé pile au moment où nous pouvions y aller…

Plan B, Bordeaux. En travaillant sur des journées sur-mesure pour des clients dans cette ville, j’avais eu envie d’y aller, et elle semblait offrir de nombreuses activités accessibles. Seulement voilà, impossible de trouver un logement à la fois accessible et autorisant les chiens.

Plan C, Montpellier. Pour les mêmes raisons que Bordeaux, cette ville m’attirait, et ô miracle, j’ai rapidement trouvé un petit nid qui correspondait à mes critères : accessible PMR et acceptant les animaux. Un nouvel obstacle cependant est apparu : la météo. Tu l’as sans doute remarqué, cette année, le soleil s’est fait timide, presque rare. En cherchant des activités que je pourrais faire avec Orek, je me suis rendue compte que la plupart, déjà peu nombreuses, nécessitaient un temps radieux. Partir début octobre, avec cinq heures de route et les coûts que cela implique, me faisait craindre d’être coincés dans notre Airbnb en cas de mauvais temps. Une perspective peu séduisante.

Un choix culpabilisant

Finalement, je me suis retrouvée face à une évidence qui ne me plaisait guère : en partant en automne, saison au climat incertain (surtout cette année), je devais choisir entre mon fauteuil et mon chien. Un choix vite fait pour des raisons évidentes mais qui me laissait un goût amer : je devais renoncer à impliquer mon si doux et si gentil Orek dans l’organisation de mes vacances. J’avais l’impression de le trahir. Certes, à la place, il passerait un séjour chez mes parents, où mon père l’emmène courir chaque matin et où il retrouve sa grande copine, le chat de ma mère. Lui n’allait pas être malheureux, mais moi, je culpabilisais. Si je voulais faire des activités intéressantes en fauteuil, je ne pouvais pas emmener mon chien, alors que j’adore partager ce genre de voyages avec lui, comme nous l’avons déjà fait. Mais cela n’est possible que si je suis certaine qu’il fera beau, pour profiter d’activités en extérieur adaptées à une deux-roues et un quatre-pattes.

Retour en arrière

Alors, où sommes-nous finalement partis ? Le critère « chien » mis de côté, j’ai décidé de revenir à notre plan B, Bordeaux (dix jours avant le départ !). C’était moins loin, donc moins fatigant sachant que nous partions pour cinq ou six jours, et il me semblait avoir repéré plusieurs belles activités à faire en fauteuil, sans avoir besoin d’une météo estivale.

En conclusion

Tu devineras aisément le sujet de mon prochain article ! Je te ferai découvrir Bordeaux à mes côtés, avec un programme riche qui s’est déroulé à merveille (comme quoi, les cordonniers ne sont pas toujours les plus mal chaussés !). Aujourd’hui, je voulais simplement partager une facette du handicap à laquelle même moi, je ne pense pas toujours : l’obligation de faire des choix non vitaux mais qui touchent à l’affectif (et à mon moral). Me dire que je ne peux pas partir en vacances avec mon chien, parce qu’avec le fauteuil « c’est trop compliqué » va à l’encontre de beaucoup de mes principes, et cela me paraît… triste, tout simplement. Cela dit, je ne m’en suis pas trop appesantie, car :

  1.  Orek a été chouchouté comme il se doit par mes parents pendant mon absence
  2.  Nous sommes déjà partis en vacances avec lui (à Aix-en-Provence), donc c’est possible.

Cette année, c’était juste une question de contexte, de timing, de planètes qui n’étaient pas alignées.

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