L’été est déjà bien installé et chacun profite du normalement-beau-temps pour profiter des nombreuses possibilités offertes par la saison. Vacances sportives, culturelles, détentes, ou simples week-end d’évasions, les propositions ne manquent pas de nous mettre dans l’embarras du choix.
L’un des avantages du fauteuil, car il en faut bien, est que le-dit choix se trouve parfois réduit par manque d’accessibilité d’un endroit ou d’un autre. Depuis que je vadrouille sur mes quatre roues, j’en ai passé des heures et des heures cumulées à chercher les infos pour tel ou tel lieu, tel ou tel évènement, pour être certaine de pouvoir m’y rendre… et en profiter !
Avec les années, je trouve de moins en moins difficile d’avoir une réponse rapide : les sites internet de tourisme prennent mieux en compte les personnes en situation de handicap, certains se sont même mis à rivaliser pour utiliser leur caractère inclusif comme atout dans leur communication.
L’espoir rend vivant, pas accessible…
J’ai rarement été face à des interrogations laissées sans solution aucune. Surtout quand il s’agit de lieux d’une certaine importance, avec des structures, des activités, des hébergements… Même si l’info PMR est cachée au fin fonds d’une page improbable de leur site, je finis par mettre le doigt – ou plutôt la souris – dessus. C’est la force de l’habitude ici aussi.
Pourtant il y a peu, en 2022 donc, j’ai réussi à dénicher sans le vouloir, un site touristique sans l’ombre d’un logo PSH (Personne en Situation de Handicap), pas un. Je cherchais un logement insolite dans une région relativement proche pour que Marcel et moi puissions nous octroyer un petit week-end en amoureux en attendant nos vraies vacances en septembre. Et, un jour que nous étions en voiture, nous avons entendu une publicité avenante au sujet d’un parc, à deux heures de chez nous, dans lequel se trouvaient des logements hors du commun en tous genres, des loisirs sympathiques et de jolis lieux à visiter aux alentours.
Il ne m‘en fallu pas plus pour ajouter cela à ma liste des possibilités. Pour en savoir un peu plus, me voilà donc sur leur site internet : les onglets sont nombreux, les pages encore plus, ils ne sont pas avares d’informations. Accueil de groupes, de CE, entre amis ou en famille… Oh ! Une pension pour les animaux de compagnie, des actions pour le développement durable et il y a même un simulateur de GCO2E ! Au milieu de tout ça, des réponses d’inclusion ? Et bien non. Et j’ai cherché !
…cherché un peu, beaucoup, passionnément, à la folie…
En fouinant encore, je me suis rendue sur les différentes présentations des hébergements. Des infos sur l’accessibilité ? Toujours pas. Il y a toutes les autres informations possibles mais visiblement par là-bas le handicap n’existe pas. Et je suis retournée sur le site trois fois si ce n’est plus, j’ai fait des recherches avec des mots clés également. Visiblement je peux leur confier mon chien mais je ne sais pas si je pourrais rester avec lui, bienvenue dans le monde à l’envers.
Ah ! J’ai trouvé un sigle de 2mm de large sur le plan, d’un tout petit parking indiqué PMR, tout est possible : sans doute une histoire de normes ?
Bref, 2022, post-covid, et certains sites touristiques peuvent encore se permettre de mettre de côté une partie de la population…